Crédit photo: Le Devoir
MAJEUR: Le pire vient d'être confirmé à Paul St-Pierre Plamondon et il fait une sortie publique
Publié le 16 mars 2024 à 16h10
PAR
PAR
Paul St-Pierre Plamondon, chef du Parti Québécois, traverse une période tumultueuse, confronté non seulement à des menaces de mort mais aussi à la nécessité de dénoncer certains membres de la presse pour leur comportement.
Malgré son souhait de garder cette affaire privée, elle a été rendue publique lors d'une entrevue. Dans un message émouvant, il partage son expérience.Voici son texte:
Sur les menaces de mort à mon endroit et le respect de ma vie privée
Hier, comme toute la semaine dernière, j'ai tenté de continuer mon travail normalement malgré les événements récents difficiles pour ma famille et moi. C'était une semaine politique importante avec un budget et une rencontre entre les PM du Québec et du Canada. Je crois avoir assumé mes responsabilités au mieux de mes capacités dans les circonstances de menaces de mort qui ont eu lieu le 4 mars dernier. Lors du point de presse d'hier midi sur le redécoupage électoral, j'ai dû donner une déclaration sur cet événement, car l'information était devenue publique, sans que je sache toujours aujourd'hui d'où provient cette fuite. Les journalistes présents ont été informés par mon équipe que je ne voulais pas aborder la question des menaces que j'ai reçues, car c'était toujours très difficile pour ma famille et que je n'étais pas en mesure d'ajouter quoi que ce soit. Ils l'ont fait pareil, sans égard à ma situation. Dans ma réponse initiale, je suis devenu très émotif et je n'ai pas été capable de finir ma phrase. J'ai donc pris un moment hors caméra et j'ai demandé aux journalistes de me laisser reprendre la réponse calmement, ce qui fut fait.
Nous nous sommes explicitement entendus avec les journalistes que serait retenue seulement ma deuxième réponse où j'ai réussi à finir mes phrases, de sorte à ce que je n'aie pas à exposer à 9 millions de Québécois la détresse que ces menaces ont pu causer à ma famille et moi. Je leur ai dit que c'était ma vie privée et que c'était déjà assez difficile comme ça, ils m'ont dit qu'ils comprenaient. Cette demande n'était pas pour contrôler l'information (ma première déclaration que je n'ai pas réussi à terminer était identique à la deuxième), mais pour me permettre de ne pas avoir à étaler devant tout le Québec, l'aspect émotif et personnel de cette épreuve, de conserver une certaine pudeur, un espace privé dans lequel cheminer. De pouvoir, malgré le fait que je sois un personnage public, prendre le temps qu'il me faut pour gérer ces émotions vis-à-vis des évènements qui touchent également ma femme, et mes trois jeunes enfants.
À lire aussi sur CestNormalQc
Je ne crois donc pas que qui que ce soit à ce point de presse avait l'obligation d'exposer à 9 millions de Québécois l'angoisse que ces menaces ont pu nous causer. C'est un manque de sensibilité, de respect de ma vie privée, un manque d'éthique mais surtout un grand manque d'humanité, que je ne croyais pas possible en politique, au Québec. Les journalistes auraient pu simplement s'assurer que mes déclarations soient relayées au grand public, sans pour autant faire du sensationnalisme sur le dos de ce que ma famille et moi vivons. J'en suis profondément déçu et j'espère qu'au Québec, nous réussirons à emprunter une avenue plus respectueuse de la sphère privée.
Veuillez trouver le message complet ici :
Nous exprimons notre soutien indéfectible envers lui dans cette épreuve difficile.
SONDAGE | ||
16 Mars | 121 réponses MAJEUR: Le pire vient d'être confirmé à Paul St-Pierre Plamondon et il fait une sortie publique Allez-vous voter PQ aux prochaines élections? | ||
Oui | 66 | 54.5 % |
Es-tu fou? | 55 | 45.5 % |
LISTE DES SONDAGES |
10 dernières chroniques